jeudi 5 février 2015

Jour 3 : mercredi 4 février

Aujourd’hui, je continue mon exploration de la ville, tout en repensant au travail avec Sergio... Cette ville semble avoir mille facettes : la douce lumière du matin n’empêche ni la chaleur, ni les bus bondés, et je me retrouve dans le nord de Buenos Aires, à l’écart des quartiers «populaires», dans une sorte de New-York latino.
Les avenues sont si grandes que décider de les arpenter à pied, c’est s’engager sur le long terme... Et pourtant, rien ne nous arrête ! 
Il est difficile de croire que nous sommes bel et bien à l’autre bout de la terre... Et pourtant, une énergie stimule nos corps, notre créativité se nourrit de tout, du moins, je le ressens comme ça. Chaque parole, chaque croisement, chacun de mes regards naïfs posés sur cette cité, et bien je me les rappelle. Ici, il faut apprendre à travailler différemment, il faut garder l’esprit bien ouvert ! 

Cet après-midi, travail autonome. Je ressens un grand lâché-prise. Ça fait un bien fou ! J’aime cette idée de travail en collectif, en quête de forte incarnation... Une recherche vibrante, sur les tensions, les non-dits, les rires, mais aussi la violence, le rêve... Tout va changer un million de fois, mais ce que j’aime, c’est ce questionnement, d’acteur, d’art, de vie. 
Pour la première fois, je ne suis vraiment pas sur de ce que je fais, et pourtant, j’y prends un plaisir incroyable ! Je n’ai pas spécialement envie de produire, ni de monter à quel point j’ai du talent, mais simplement de jouer avec ce qui m’entoure, dans la plus grande sincérité. Arrêter de penser ! Jouer, avec les autres, créer ensemble. Aimer me laisser porter, chercher avec moi-même, et surtout voir à quel point toute cette classe est une classe de tarés ! Car avec cette bienveillance qui rassure, tout devient possible. 

Anthony - élève

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